Mon premier roman commence à Kiev et l’un des deux personnages principaux s’appelle Mir (cela veut dire « paix » -ou « monde »- en russe.) C’est dire la place de l’Ukraine dans ma vie, réelle comme imaginaire. Depuis le 24 février 2022, je suis kéblo. L’invasion des chars russes, les images de Marioupol ou les visages en larmes des réfugiés ont provoqué chez moi un tourbillon d’émotions. Quand on vient d’une génération biberonnée a la paix, aux safe place et à Daft Punk, la possibilité d’une troisième guerre mondiale sonne un peu la fin de la récré. Mais pourquoi l’Ukraine ravive t-elle chez moi, comme chez mes amis européens, une sorte d’intuition collective du désastre ?
Episode 1 | Peut-on vivre avec la guerre ?
Episode 2 | Peut-on vivre avec la guerre ?